L’arrivée massive de l’IA transforme déjà le monde du travail. Une récente étude de Microsoft Research, basée sur l’analyse de plus de 200 000 interactions avec son assistant IA Copilot, révèle le « score d’applicabilité de l’IA » : un indicateur mesurant dans quelle mesure un métier peut être automatisé selon la fréquence, la réussite et l’efficacité des actions réalisées par l’IA
Les métiers les plus exposés
En tête du classement, on retrouve des professions où l’écrit, la parole ou l’analytique dominent :
- Interprètes et traducteurs, historiens, agents de bord
- Représentants commerciaux, agents de service client, écrivains
- Journalistes, animateurs radio, programmeurs CNC
- Et encore : télévendeurs, concierges, politologues, data scientists, web-developers…
Ces métiers s’exposent fortement à l’IA en raison de la nature répétitive et reproductible de leurs tâches
Ce que cela ne signifie pas
Microsoft rappelle que ce score ne prédit pas la disparition des métiers, mais leur transformation possible – via une assistance technologique plutôt qu’un remplacement pur et simple helloworkplace.frWindows Central. L’IA, dans ce scénario idéal, devient un allié pour augmenter la productivité plutôt qu’un adversaire.
Métiers moins exposés
À l’inverse, des professions fortement ancrées dans le physique, l’émotionnel ou la relation humaine restent moins concernées :
- Soins à la personne, métiers du bâtiment, artisans, personnels de santé manuels…
Ces domaines requièrent une présence, une sensibilité ou une adaptation contextuelle que l’IA ne peut pas (encore) reproduire
Enjeux et perspectives
L’étude suscite des questions plus larges :
- Quelle est la responsabilité des gouvernements dans l’accompagnement des travailleurs exposés ?
- Comment construire des formations adaptées aux métiers « augmentés par l’IA » ?
- Des organismes comme le FMI alertent sur le risque de creusement des inégalités, avec jusqu’à 40 à 60 % des emplois exposés à l’IA, selon les pays
Conclusion
L’IA n’est pas un ennemi : elle redéfinit la nature de l’emploi. Pour naviguer ces changements, l’essentiel est de développer de nouvelles compétences, s’orienter vers des métiers à forte dimension humaine, ou apprendre à collaborer avec l’IA pour augmenter notre impact professionnel.
Voici la liste des 40 métiers les plus exposés à l’intelligence artificielle, d’après l’étude de Microsoft
- Interprètes et traducteurs
- Historiens
- Agents de bord
- Représentants commerciaux de services
- Écrivains et auteurs
- Agents de service client
- Programmeurs d’outils à commande numérique (CNC)
- Opérateurs téléphoniques
- Agents de billetterie et de voyage
- Animateurs radio / DJs
- Commis de courtage
- Formateurs en gestion agricole et domestique
- Télévendeurs
- Concierges
- Politologues / scientifiques politiques
- Analystes de presse, reporters, journalistes
- Mathématiciens
- Rédacteurs techniques (technical writers)
- Correcteurs et réviseurs (proofreaders / copy markers)
- Hôtesses / hôtes (accueil)
- Éditeurs (editors)
- Enseignants en gestion (post-secondaire)
- Spécialistes en relations publiques (PR)
- Démonstrateurs et promoteurs de produits
- Agents de vente publicitaire
- Clercs d’ouverture de nouveaux comptes (banque)
- Assistants statistiques
- Commis de guichet et de location
- Data scientists
- Conseillers financiers personnels
- Archivistes
- Enseignants en économie (post-secondaire)
- Développeurs web
- Analystes en gestion (management analysts)
- Géographes
- Mannequins (models)
- Analystes d’études de marché
- Opérateurs télécommunications en sécurité publique
- Standardistes (switchboard operators)
- Enseignants en bibliothéconomie (post-secondaire)
Ces métiers, principalement liés à la communication, à la rédaction, à l’analyse ou au service client, se retrouvent en tête des professions où l’IA (via Copilot ou outils similaires) peut déjà prendre en charge une part importante des tâches
Source de l’article ( Microsoft )